Infusion marionnettes/Loire matières animées, matières vivantes
- ligerebpq
- 22 juil. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 sept. 2024
Les arts de la marionnette : des liens avec le vivant et de nouvelles représentations.
En bref

Populaires et ancestraux, puisant leurs racines dans le sacré et les rituels, les arts de la marionnette donnent vie à l’inanimé. Ils font se mouvoir objets et matières, donnent la parole aux artefacts.
Les travaux du Parlement de Loire, dans le mouvement de la pensée écologique contemporaine, nous poussent à reconsidérer nos liens avec le milieu, à nous mettre à l’écoute du fleuve et des entités qui le composent mais nous ne savons comment nous y prendre pour les entendre, retranscrire leur parole, tisser des récits du milieu.
Nous avons creusé ces sujets au travers d’une rencontre publique avec la chercheuse Julie Sermon et d’une journée de laboratoire avec des chercheur·euses et des artistes marionnettistes ou “orientés objets”.
Jeudi 1er décembre 19h - Rencontre publique avec Julie Sermon
Vendredi 2 décembre - Journée de laboratoire pour 13 participant·es
> Qui ? : Un temps d’infusion imaginé avec Maud Le Floch, directrice du Polau, et la chercheuse Julie Sermon, autrice de Morts ou Vifs – Pour une écologie des arts vivants, édition B42, 2021
> Lieu : Point Haut, Saint-Pierre-des-Corps (37)
> Durée : 2 jours (1er et 2 décembre 2022)
Qu’est-ce que Loire fait à la marionnette et inversement ?
Le/la marionnettiste pourrait-il/-elle être un·e interprète du milieu ?
Dans l’opération de traduction des voix non-humaines, quelle pourrait être la contribution des arts de la marionnette ?
Contexte
Origine du projet
Le Polau réalise régulièrement des temps d’Infusion artistes/ chercheur·euses autour d’une problématique commune. Ces temps d’Infusion sont des temps de recherche libres, sans obligations de résultat, mais avec de possibles effets sur l’engagement ou la poursuite de recherches ou la production d’œuvres.
Dans la lignée du Parlement de Loire, le Polau travaille à une posture d’écoute du milieu Loire, de conscience des interdépendances et d’alerte sur le système Loire. Une des perspectives est également de chercher à faire ‘parler’ le milieu ou à se faire les traducteurs des relations inter-espèces.
Sur une idée de Maud Le Floch, le Polau a sollicité ʟɨɠɘɹɘ, considérant ses liens privilégiés avec le monde de la marionnette, son intérêt pour le dialogue avec les chercheur·euses et les dispositifs croisant les arts et les sciences, et son implication dans le collectif Vers un parlement de Loire.
Les approches et pratiques des artistes, mêlées à celles des chercheur·euses, permettent de s’outiller collectivement pour répondre à des enjeux situés. L’imagination ensemence le réel, fait advenir de nouveaux récits. La recherche précise les intentions, aiguise les regards et affute les arguments.
Description de l’action
Des conclusions provisoire, en attendant un acte II
L’Infusion a permis de transmettre un corpus intellectuel autour de notions écocritiques et de la prise en compte des questions environnementales dans le spectacle vivant.
Elle a permis de transmettre en parallèle l’état d’avancement de la démarche du Parlement de Loire depuis 2019 et ses pistes de réflexion actuelles.
Le point de contact utilisé entre ces deux recherches distinctes a été la pratique de l’objet, des matières et de la marionnette.
Le second temps d’infusion a été une tentative d’articulation via des formes artistiques collectives et instantanées.
S’est dégagé de cette traversée le goût d’être ensemble, l’ouverture à une réflexion collective, l’accueil d’une perturbation saine, qui déplace effectivement.
Après un flottement face à l’ampleur des sujets abordés, les participant.es ont accepté de creuser cette situation d’inconnue à travers de premières pistes et hypothèses. Ce faisant, ils ont réellement tenté de modifier leur angle d’analyse, de perception, de production.
Des formes ont émergé à partir de peu de choses, faisant usage des espaces/ matériaux/ objets/ personnes à disposition..
Elles ont permis d’interroger nos manières d’agir avec les “autres qu’humains”, d’envisager le monde à venir, de questionner la relation au fleuve, d’aborder de nouvelles représentations…
Résultats
L’Infusion a confirmé :
l’intérêt d’une telle confrontation de la pratique et de la réflexion,
une force réelle de la marionnette à faire quelque chose avec peu,
le plaisir de jouer collectif,
la difficulté à aborder le trouble de nos temps écologiques.
Elle a créé trois ‘précipités’ de recherche-création par la rencontre, la dérivation, la sortie d’une certaine zone de confort.





